mercredi 23 mars 2011

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Présentation:

Le concept de Performance artistique crée en 1995 et mis en oeuvre sous la forme de l'atelier d'expression par le psychologue du travail Thomas Koundé est un espace pour donner l'expression à notre subjectivé avec l'utilisation des moyens purs de l'art pour atteindre la vibration de l'âme.


Domaine d'activité:

Art/Formation/Santé mentale au travail & Difficultés d'adaptation


Contact:

Téléphone: 09 75 75 76 98
Adresse -mail: thomas0311@orange.fr
Site internet: http://performanceartistique.blogspot.com/
http://interventionpsychologique.blogspot.com/
http://elephantartnet2.blogspot.com/

Page de garde

La Performance
Atelier d’Expression

Production artistique


















































































































Préambule

C’est l’expression du vécu subjectif du sujet que nous cherchons à atteindre à travers : l’image mentale et le principe de la nécessité intérieure ou encore : « le principe de l’entrée en contact efficace des éléments de l’art avec l’âme humaine », principe dont la finalité est d'atteindre le plus haut degré possible de conscience. La conscience se trouve à l'origine de toute connaissance.

conscience: du Latin: conscire, connaître, être instruit de). Ce qui désigne l'esprit conscient par opposition à un esprit soit-disant inconscient. Nous pouvons aller plus loin en examinant l'aspect inconscient du terme "conscient", à savoir son étymologie. Conscient: vient du latin con ou cum "avec" ou "ensemble", et du latin scire "connaître" ou "voir". Il a la même racine que conscience. Le sens d'origine de conscient comme de conscience est donc "connaître avec" ou "voir avec" un "autre". A l'opposé, le mot science, qui dérive aussi du latin scire, veut simplement dire connaître, c'est-à-dire sans que ce soit en relation avec quelque chose d'autre. L'étymologie montre ainsi que les phénomènes du conscient et de la conscience sont liés d'une manière ou d'une autre et que l'expérience du conscient est faite de deux facteurs, la "connaissance" et le lien". Autrement dit, le conscient est l'expérience de connaître dans un rapport à l'autre, c'est-à-dire dans un cadre duel.


Des choses aux yeux et des yeux à la vision, il ne se passe rien de plus que des choses aux mains de l’aveugle et de ses mains à sa pensée. La vision est une pensée qui déchiffre strictement les signes donnés dans le corps. La ressemblance est le résultat de la perception. La fonction psychologique de connaître ou de voir exige tout d'abord que cette expérience indifférenciée, diffuse, soit divisée en un sujet et un objet, le sujet connaissant et l'objet connu. Comme le dit Neumann: " cet acte de cognition, de discrimination consciente, scinde l'univers en deux pôles contraires, car l'expérience du monde ne peut se faire qu'à travers les opposés." Le sujet de la connaissance est séparé de l'objet de la connaissance et l'acte de connaître devient possible.

La voyance qui nous rend présent ce qui est absent est une pensée appuyée sur des indices corporels auxquels elle fait dire, plus qu’ils ne signifient ; c’est une percée vers le cœur de l’être. Il ne reste rien du monde onirique de l’analogie.
Il existe donc une magie des espèces intentionnelles, un pouvoir secret pour atteindre la connaissance de soi qui passe par le travail sur la « forme » avec les « couleurs» et la construction d’un sens.


Le fait réellement humain résulte de la possibilité que possède le cerveau de notre espèce de donner naissance, par un travail associatif des faits mémorisés, à un troisième niveau de structure qui vient s'ajouter aux structures innées, puis acquises. Ce sont des structures imaginaires. L'homme ajoute de l'information à la matière. Il peut aussi, grâce aux langages, la sortir de lui, y faire participer les autres.


L’image mentale selon la vielle idée de la ressemblance efficace, imposée par les miroirs et les tableaux, perd son dernier argument si toute la puissance de l’image mentale est celle d’un texte proposé à notre lecture, sans aucune promiscuité du voyant et du visible. Le miroir est l'un des symboles de ce procédé de séparation du sujet et de l'objet, du connaissant et du connu. Il représente l'aptitude de la "psyché" à percevoir objectivement l'être primordial brut et à échapper à son emprise mortelle. La seule façon que nous ayons de survivre, de ne pas mourir, c'est à l'évidence de nous incruster dans les autres et, pour les autres, la seule façon de survivre c'est de s'incruster en nous. la vraie famille de l'homme; ce sont ses idées, et la matière de l'énergie qui leur servent de support et les transportent.


Le langage, l'art, le théâtre et le savoir procurent à l'humanité ce miroir qui permet à la "psyché" d'émerger et de se développer. Les rêves et les fantasmes peuvent avoir cette fonction de séparer le sujet de l'objet, grâce à la valeur de la séparation par le pouvoir de la réflexion.

Ce que préconise le concept de Performance artistique est l'acte de connaître qui vise à mobiliser les énergies individuelles et collectives en les tournants vers les arts pour extérioriser notre imagination fertile. C'est un acte de séparation du sujet et de l'objet, l'aptitude à transformer un complexe inconscient particulièrement angoissant en un objet de connaissance qui est capitale pour l'accroissement de la conscience.


Toutes ces énergies mobilisées à travers la construction d’un langage parlant, ces investissements dans le travail du sens s’harmonisent pour donner un tout : l’unité qui n’est pas la somme des parties selon la théorie de la forme (la Gestalt-théorie), mais un tout indissociable qui prend du sens pour tout un chacun. Un être ayant l'unité, l'identité et la causalité, est ce qu'on nomme une personne.
Nous sommes dispensés de comprendre comment la peinture des choses dans le corps pourrait les faire sentir à l’âme. Ce qui est une tâche impossible, puisque la ressemblance de cette peinture aurait à son tour besoin d’être vu, qu’il nous faudrait « d’autres yeux dans notre cerveau avec lesquels nous puissions les apercevoir »


En prenant le risque d’exprimer son vécu subjectif, le performeur prend également le risque de s’évader des vicissitudes humaines diverses tout en assumant le dépassement pour soi même, le dépassement de soi pour témoigner de sa singularité.


La performance artistique vise la réalisation d'un acte d'encodage ou de décodage de l’énoncé de l’idée que, nous nous faisons de nous même, sur nous même, en un moment déterminé.


Ce que nous cherchons dans l’art, c’est nous-mêmes.

La peinture est une opération qui contribue à définir notre accès à l’être, ce n’est pas un mode ou une variante de la pensée canoniquement définie par la possession intellectuelle et l’évidence, mais un processus qui permet de faire jaillir en soi une expression profonde personnelle et culturelle. Dans le peu qu’il en dit, c’est cette option qui s’exprime.



"La mission suprême de l'art, nous dit Nietzsche, la seule grave consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la nuit, à nous guérir des douleurs convulsives que nous causent nos actes volontaires".

L’atelier d’expression artistique















Espace ludique de parole, de jeu et de création

Le concept de Performance repose sur un questionnement : comment faire jaillir une expression profonde, personnelle et culturelle ?


Le concept de Performance
Il vise à faire un travail de mise en forme créatrice de soi-même dans l’artifice d’une description extérieure et dans une structure signifiante. Un travail dont le résultat est une forme structurée, complète qui prend sens pour nous. C’est ici qu’intervient le travail sur la forme et les couleurs. Selon M. Merleau-Ponty, on pourrait croire que l’on ne vit que dans le réel ; or on vit dans l’imaginaire, et dans l’idéal aussi ; de sorte qu’il y a, à faire une théorie de l’existence imaginaire et de l’existence idéale.

Ce que préconise le concept de Performance :
« Connaître » & « Créer »
Toute connaissance vient de notre sensibilité. Rien ne peut naître là où il n’est point de fibre sensible, ni vie, ni raison. L’utilisation du principe de nécessité intérieure comme régulateur de l'énergie psychique concerne l’usage pour prendre des décisions d’action et pour gérer son propre état. Il s’agit du savoir sur soi– même.

Les objectifs à atteindre

1. Se réapproprier sa capacité de penser
est le premier but à atteindre, à travers la construction d’une idée avec l’élaboration de son expression et sa mise en scène. Le sujet est alors à la fois auteur, metteur en scène, acteur et spectateur.

2. Affermir son identité
par la transformation en image de notre état de conscience. Cette transformation procède toujours de la parole orientée vers l’entente, au lieu du mutisme, de l’isolement et de la violence, dans un collectif partageant la même finalité,

Faire un travail d’analyse de la situation
Il s’agit de prendre en compte des situations affectives fondamentales de l’existence: l’histoire de vie du sujet ainsi que les circonstances dans lesquelles il a vécu depuis son enfance; entre autres: les facteurs familiaux et sociaux et ceux liés aux déficits sensoriels.

Faire un travail d’investissement d’objet
Pour mettre en éveil notre aptitude à concevoir et à faire l’unité par la concentration de nos trois facultés: la sensibilité, l’intelligence et l’activité vers un seul but. Un accord harmonieux de la force et de la richesse de notre personne.
Faire un travail de mise en forme :
Créatrice de soi-même dans l’artifice d’une description extérieure et dans une structure signifiante. Un travail dont le résultat est une forme structurée, complète qui prend sens pour nous.

La mise en œuvre de l’atelier

Dans le concept de Performance, il y a une élaboration de l'expression qui se retrouve intimement en interaction avec le sens qui est mis en œuvre. L’action prend ici le sens de : imaginer, envisager une idée en lui donnant une forme significative.
Il y a dans le travail de la mise en forme avec les gestes, une dimension d’expressivité qui s’avère fondamentale pour la constitution de l’égo.

La Performance artistique comme une action
L’action « stricto sensu » se situe dans la construction d’une image mentale. Et non dans la matérialité des mesures concrètes de transformation de soi qui serait recommandée par le psychologue clinicien. C’est un « espace de discussion » de « délibération » qui est constitué grâce à l’atelier d’expression artistique. On peut à nouveau parler, écouter, réfléchir, confronter les opinions, débattre.

Pour développer les structures de l’expressivité
Grâce à la préparation de l’état du performant et grâce à la stimulation de son degré de vigilance générale « l’attention sélective permet d’orienter la pensée vers un seul message ; en éliminant toute information qui ne serait pas pertinente. » Cette expérience a un effet important sur la perception de la situation : Les rapports entre liberté et les déterminants extérieurs, source de conflits psychiques. L’épreuve du réel se joue dans la souffrance.

La séance se déroule en trois parties :

L’atelier d’expression artistique se déroule en une séance de trois heures, répartie en deux sessions :
1. « Connaître » : une heure de verbalisation
2. « Créer » deux heures de peinture avec le travail avec la forme & le travail avec les couleurs.

1. La verbalisation
La première partie de la séance est consacrée à l’élaboration verbale, de la représentation : le performeur fait le choix de l’image qu’il veut représenter et se livre à sa description. Le point de départ consiste à partir d’une expression première en tant que mise en forme d'un sens et à parvenir à faire se dérouler l’évènement choisi comme un film, sur l’écran de notre conscience. Le performeur est alors à la fois auteur, metteur en scène, acteur et spectateur.
La seconde partie de la verbalisation a lieu à la fin de la séance, elle concerne la lecture de l’image créée par notre état de conscience.

2. Le travail avec la forme.
Le travail sur la forme est la seconde phase. Il constitue la trame de l’expression qui participe au mouvement, de la transformation de l’idée de départ, en action. Sa fonction est de donner forme à l’esprit. La structuration des formes ne se fait pas au hasard, mais selon certaines lois dites "naturelles" et qui s'imposent au sujet.
La perception est sélective selon les motivations positives ou négatives liées aux objets. La motivation positive favorise l’identification perceptive. Les besoins, les intérêts et les motivations positives rendent plus disponibles les schèmes perceptifs permettant de les satisfaire. L’état de préparation de l’individu et son degré de vigilance générale ont un effet important sur la perception.

3. Le travail avec les Couleurs
Il permet l’activation de l’imagination créatrice et met en éveil la sensibilité. Le transfert pédagogique possible est le changement des représentations sur les capacités propres du performant. Persuadé au départ de son incapacité à se mettre en œuvre, il se rend finalement compte de ses possibilités et en prend conscience. La rencontre avec le travail de création et sa résultante : la valorisation par son propre travail et la reconnaissance des autres, réactivent l’estime de soi ; ainsi se construit la confiance en soi.

Historique de l’atelier l’expression artistique

Débuté en 2003, il est mis en œuvre par mes soins, au Kaléidoscope à paris dans le 19e arrondissement pour accompagner à l’insertion sociale et professionnelle des sujets souffrant de différentes addictions. La production prolifique de deux premières années a permis de recueillir les données nécessaires à l’analyse des besoins et les déficits des participants.

L’objectif à atteindre est la création d’un espace de parole pour donner une libre expression au vécu subjectif et, transformer les représentations qui génèrent des émotions pénibles, face au réel et à l’incapacité d’atteindre une vie harmonieuse.

Au départ, il n’était pas simplement question de cibler les besoins et les déficits des participants, mais d’envisager un espace ludique de parole, de jeu et de création, capable de susciter l’envie de reprendre le cours de sa pensée, d’avoir conscience de ce que l’on est vraiment et de ce que l’on peut améliorer dans nos conduites respectives pour mieux nous insérer dans un tissu social.

Les observations

Dans la majorité des cas observés, c’est en général les difficultés d’adaptation et l’insatisfaction des besoins et désirs qui génèrent ces émotions pénibles, compte tenu de leur importance et du degré de priorité des exigences de la vie quotidienne.

La facilité d’adhésion des participants, d’après les premières observations, est un indicateur de fiabilité de l’interface proposé à savoir : l’espace de parole, de jeu et de création, une interface propice à la construction de l’identité des performeurs.

A partir des éléments de terrain rassemblés sous la forme de matériel d’observation, la nécessité d’en faire l’analyse en nous appuyant sur les théories psychanalytique, psychologique, sociologique, phénoménologique etc. a donné le jour en 2005 au concept de Performance.
La question de départ compte tenu des différentes problématiques des participants : Comment faire face à la souffrance due à l’action des évènements de la vie ? Dans la perte de l’emploi comme dans la malédiction de la personne handicapée, dans le travail du deuil comme dans la souffrance au travail, dans la réalisation de l’œuvre de notre vie et les problématiques du troisième âge, nous sommes tous confrontés dans l’épreuve de la réalité : au stress, à la démotivation, au manque de confiance et d’estime en soi et bien souvent à un état morbide, ce qui indique des perturbations de l'état mental.

Comment faire face?

Face au traumatisme physique et psychique?
Face à l’émotion violente qui influe sur la personnalité du sujet et entraîne des troubles durables?
Face à la démotivation?
Face à l’urgence permanente et la surcharge de travail?
Face à nos projets respectifs de développement personnel et d’épanouissement ?
Comment rompre la loi du silence, face au management par la terreur?

Comment lutter contre le suicide au travail?

Quels sont des facteurs inducteurs ?

Les situations affectives fondamentales de l’existence
Elles prennent en compte l’histoire singulière du sujet, ainsi que les circonstances dans lesquelles, il a vécu depuis son enfance.

Les Facteurs familiaux et sociaux à savoir et ceux liés aux déficits sensoriels, entre autres une altération de la vision et de l’audition est génératrice d’anxiété réactionnelle, du fait de l’impossibilité d’appréhender son environnement, d’y prélever des informations avant de passer à l’action.

Les facteurs psychiques.
La frustration, l’anxiété et l’angoisse, à l’origine de l’état traumatique ; sont les formes primitives de la tension et des stimulations excessives débordant les possibilités de réponse de l’organisme.
Que faire ?

Comment réduire la pulsion et la tension ?

De façon générale, c’est par la satisfaction, que l’énergie interne s’épuise ou s’élimine dans une activité extérieure. C’est ce que l’on appelle en psychanalyse : la décharge. Dans cette conception économique de l’énergie psychique, dès que ça commence par pousser à l’intérieur, le « moi » est averti. De part sa nature, le moi est obligé d’entreprendre quelque chose que nous devons considérer comme un essai de rétablissement ou de réconciliation. Il y a dans le moi une aspiration à la liaison et à l’unification. Ce potentiel du « moi » est ce que nous appelons dans le concept de Performance : la nécessité intérieure.

La nécessité intérieure

Le décalage entre ce que nous voulons et ce que nous faisons pour donner du sens à notre vie est tellement significatif que, pour agir sur le dysfonctionnement, nous sommes amenés à faire un travail sur nous même. il nous faut avoir des connaissances de notre personnalité antérieure, de notre humeur habituel : (anxiété, dépression) et de notre histoire de la vie familière ou singulière.
Le potentiel d’action de la nécessité intérieure, son rôle de régulation ou encore sa tentative à l’unification du moi concerne l’usage pour prendre des décisions d’action et pour gérer son propre état. Quand l’insatisfaction a atteint son niveau le plus élevé, la frustration, l’anxiété et l’angoisse nous font perdre nos moyens, nous ne sommes plus alors, maîtres de notre pensée. Le seul traitement pour recouvrer nos états de conscience : C’est une psychothérapie permettant d’agir sur la cognition, c’est-à-dire les systèmes de pensée.

Tout revient à changer les significations des situations perçues et à orienter les conduites. Il faut alors avoir une représentation anticipatrice du but. Ce qui revient donc à avoir à la fois une explication et une compréhension de nos conduites et significations personnelles. Le sens naît toujours d’un rapport à quelque chose.
Notre rapport au réel des situations affectives fondamentales de notre existence, dépend de notre capacité à dépasser les possibilités de la connaissance rationnelle « connaître » pour « créer ». Cette capacité métacognitive définit le sens de notre réussite.
Ce dépassement de soi nous permet de jouir du potentiel d’action de la nécessité intérieure, de son rôle régulateur, donc de bien gérer notre propre état, afin de bénéficier de la pleine possession de nos moyens, entre autres de nos facultés qui demeurent des outils pour appréhender le monde en l’occurrence notre imagination créative et notre sensibilité.

La peinture est affiliée aux dix attributs de l’œil :
L’obscurité et la lumière, la matière et les couleurs, la forme et la situation, l’éloignement et la proximité et enfin le mouvement et le repos. D’une certaine manière la perception joue un considérable rôle dans l’élaboration de la représentation que nous faisons du monde, elle détermine notre image mentale.
La peinture est une opération qui contribue à définir notre accès à l’être, ce n’est pas un mode ou une variante de la pensée canoniquement définie par la possession intellectuelle et l’évidence. Dans le peu qu’il en dit, c’est cette option qui s’exprime.

La Performance artistique est une dynamique positive


Inspirée des approches psychanalytique, existentielle et phénoménologique, le concept de Performance « L’expressivité de la nécessité intérieure » vise à remettre en mouvement ce qui est devenu, par suite d’évènements douloureux, conduite répétitive, blocage ou évitement, dans le but de restaurer l’autonomie, la responsabilité et la créativité dans la conduite de notre existence.

L’expressivité de la nécessité intérieure est une action qui transforme notre représentation du monde, en nous aidant à concevoir l’impact de l’angoisse sur notre dynamisme vital où se concrétisent l’intelligence, l’ingéniosité et l’imagination créatrice.



L'imaginaire s'apparente à une contrée d'exil où l'on trouve refuge, lorsqu'il est impossible de trouver le bonheur parce que l'action gratifiante en réponses aux pulsions ne peut être satisfaite dans le conformisme socio-culturel. C'est lui qui crée le désir d'un monde qui n'est pas de ce monde. Y pénétrer, "c'est choisir la meilleure part, celle qui ne sera pas enlevée ". Celle où les compétitions hiérarchiques pour l'obtention de la dominance disparaissent, c'est le jardin intérieur que l'on modèle à sa convenance et dans lequel on peut inviter des amis sans leur demander, à l'entrée, de parchemin, de titres ou de passeport. C'est l'éden, le paradis perdu, où les lys des champs ne filent, ni ne tissent.


Le concept de Performance propose d’expérimenter des pistes de solution dans la libre construction d’un sens : à la recherche du savoir pourquoi, elle ajoute le sentir comment et vers quoi, il est mobilisateur de changement et réalise un travail sur la mémoire. Il met l’accent sur l’observation, l’écoute et favorise la description du vécu subjectif intime global dans ses dimensions sensorielles, émotionnelles, cognitives, et spirituelles.

C’est une dynamique positive pour élaborer un langage de l’expressivité de la nécessité intérieure et faire un travail de mémoire indispensable à notre transformation. La mémoire proprement dite affaiblit les états de conscience passés en les reproduisant, elle se souvient surtout du général. Un homme qui n’a que la mémoire sans imagination oubliera tout ce qui est individuel, alors que la source du changement et de la transformation se trouve dans la mémoire individuelle.

Cadre de référence

La Performance artistique représente l’application de la psychologie scientifique à la psychothérapie. Elle met l’accent sur l’utilisation d’une méthodologie expérimentale afin de comprendre et de modifier les émotions pénibles qui découlent des exigences de la vie quotidienne, les troubles psychologiques qui perturbent la vie de chacun de nous.

Elle fait référence aux modèles issus des théories de l’apprentissage : conditionnement classique et opérant, de l’apprentissage social qui met l’accent sur la modification des comportements observables que sont les comportements moteur et verbal.

Elle fait également référence aux modèles cognitifs fondés sur l’étude du traitement de l’information, processus de pensée conscients et inconscients qui filtrent et organisent la perception des évènements qui se déroulent dans notre environnement. Le comportement et les processus cognitifs sont tous les deux en interaction avec les émotions, reflet physiologique et affectif des expériences de plaisir et de déplaisir.

Les techniques utilisées interviennent à trois niveaux : comportemental, cognitif et émotionnel. La Performance artistique vise à remodeler favorablement les relations individu-milieu par et pour le sujet lui-même. Elle est à la fois une technique d'expression artistique qui vise à imaginer et à concevoir une « forme » à partir de notre sensibilité. C’est une activité intentionnelle qui procède par la construction d’un sens à travers un langage parlant.

La mémoire imaginative

La mémoire imaginative ne fait que reproduire fidèlement ce qu’elle a vu, elle n’est pas passive, mais ne crée rien de nouveau. Elle ne fait que répéter notre vie passée. La mémoire imaginative représente les objets déjà perçus, sous des formes aussi concrètes que celle d’une perception. Cette ressemblance peut être assez vive pour que l’esprit s’y trompe. Elle reproduit fréquemment les choses sensibles et elle est certainement plus vive pour les sensations visuelles mais elle reproduit également les sensations de sons.

L’imagination créatrice

Quand un grand auteur crée quelque chose il emprunte certainement quelques premiers éléments à ses souvenirs. Mais il y une création qui développe ces éléments, et qui est faite par cette imagination créatrice. Quand Newton invente l’hypothèse de la gravitation, il y est poussé par les lois de Kepler. Mais de là à son hypothèse il y a une solution de continuité comblée par une imagination créatrice. Il en est de même pour des savants qui construisent une hypothèse. L’imagination créatrice est ce qui fait un inventeur. En quoi consiste ce que l’imagination créatrice ajoute aux matériaux donnés ?

Ce qu'elle ajoute, c'est l'unité.

L'artiste trouve épars dans la réalité ce qu'il réunit dans son œuvre ; mais il crée l'unité sous laquelle sont organisés les éléments qu'il trouve par l'observation. Celle-ci lui fournit la matière de son œuvre. Mais la forme est tirée de lui-même, et cette forme est l'unité. Tous les éléments fournis par l'observation, dans l'art comme dans les grandes hypothèses scientifiques, viennent se grouper et ce groupement est l'œuvre de l'imagination. Galilée observe les balancements d'un lustre. Beaucoup auraient pu observer que les oscillations de ce lustre étaient isochrones, sans songer que ce pouvait être une loi générale. Galilée a inventé cette idée. En un mot, ce qui est donné à l'imagination est multiple, et elle le ramène à l'unité.


L'imagination créatrice est donc la faculté synthétique par excellence.

Si l'imagination est une faculté synthétique, elle doit nécessairement cette propriété à la passion [sentiment d'amour, d'émotion ardent, parfois plus fort que le raisonnement] qui est la source première de l'unité. C'est sous son influence que les images fournies par la mémoire imaginative sont ramenées à l'unité. Il faut donc que pour retenir cette passion et lui donner toute sa valeur, la raison coexiste avec elle. Si la passion est l'élément nécessaire de l'imagination, elle ne peut en tout cas être productive que par l'entendement. Examinons maintenant :

Quelle est l'utilité de l'imagination dans la vie ?

Il faut reconnaître que l'imagination est une des sources les plus importantes de la connaissance. Le raisonnement suffit aux mathématiques, sciences abstraites. Mais lorsqu'il s'agit de choses concrètes, il faut nécessairement faire intervenir l'imagination ; nous ne connaissons la réalité qu'en la devinant. Or la seule faculté qui nous permette de deviner est l'imagination. Aussi cette faculté joue-t-elle un rôle de la plus grande importance dans les sciences. Peut-être même n'y a-t-il pas une seule loi dans les sciences concrètes, une seule loi qui ne dérive d'une hypothèse, c'est-à-dire d'un acte d'imagination. Ce n'est donc pas seulement comme on l'a prétendu, une faculté d'agrément. Elle a son rôle marqué dans la science. Il n'y a donc pas à s'en méfier systématiquement. D'une manière générale, on peut dire que l'imagination est la seule faculté qui augmente nos connaissances. Nous lui devons tout ce qui entre dans l'esprit de nouveau. Sans elle, l'esprit serait condamné à ne faire que développer à perpétuité les conséquences des idées qu'il a déjà. Mais la réalité, multiple et complexe, lui échapperait. Nous l’avons compris, l’élaboration d’un langage de l’expressivité de la nécessité intérieure passe aussi bien par la compréhension du monde extérieur que celle du monde intérieur. Elle sollicite notre faculté de connaître qui est l’intelligence. Pour avoir accès à la réalité, il faut d’abord la concevoir avant de la transformer.


L’imagination est la seule faculté qui augmente nos connaissances.


(Théorie de la connaissance).

S'il faut s'en tenir à l'usage courant, l'imagination est la faculté qui nous fait voir les objets avec leur forme concrète, si bien que l'esprit se demande quelquefois s'il est en présence d'un objet réel ou d'une simple conception. On voit par là ce qui distingue l'imagination de l'entendement. Ce dernier a pour objet le général, il élimine le particulier et l'individuel tandis que l'imagination laisse aux objets représentés leurs caractères personnels. Elle donne à l'individualité une vie, un relief nouveau. Pour trouver un accord harmonieux de la force et de la richesse de notre personne, il est indispensable de suivre son inspiration profonde et d'abandonner toutes influence extérieure.


L’Art et le principe de la nécessité intérieure

C’est l’idée centrale qui habite Kandinsky dans sa réflexion et qui se définit comme « le principe de l’entrée en contact efficace des éléments de l’art avec l’âme humaine ». Pour Kandinsky, la couleur est la touche, l’œil le marteau qui la frappe et l’âme l’instrument aux multiples cordes. L’artiste est la main, qui par l’usage convenable de telle touche, met l’âme humaine en vibration. Dans sa réflexion, Kandinsky fixe le but de l’art : la vibration de l’âme, ainsi que les instruments à employer : les moyens purs de l’art. Ces moyens : la couleur et la forme pour la peinture, sont purs dès qu’ils sont dégagés de la fonction d’imiter l’apparence des choses. L’efficacité du travail avec la couleur et la forme dépend de la nécessité intérieure, c’est-à-dire que l’artiste doit suivre son inspiration profonde et abandonner toute influence extérieure.

« Le peintre est maître de toutes les choses » Léonard de Vinci

Toutes les choses qui peuvent frapper la pensée de l’homme, car s’il désire voir des beautés qui l’enchantent, il a le pouvoir de les engendrer et, s’il veut voir des choses monstrueuses qui épouvantent, il est maître et créateur… En effet, ce qui dans l’univers existe par essence, présence ou imagination, il l’a d’abord dans l’esprit, et ensuite dans les mains, et celles-ci sont si expertes qu’elles créent à l’instant même l’harmonie de justes proportions, d’un seul regard, comme font les choses. »


Le peintre peut jouer avec le chaud, le froid et avec la couleur et la forme, comme le musicien sur le timbre, le rythme, le mélange, la juxtaposition et évidemment sur le dessin qui est le squelette de l’œuvre, dessin qui peut être une forme géométrique, naturelle ou bien une forme dictée par l’imagination et qui n’est pas forcément figuratif. Nous pouvons constater dans l’œuvre musicale ou picturale, une transposition d’un état psychique, sauf dans certaines œuvres contemporaines. Le Fantasme et le Rêve mettent en jeu des représentations essentiellement visuelles. Au terme d’une critique de la démarche cartésienne, qui requiert une nouvelle idée de la philosophie, Merleau-Ponty déclare (cette philosophie qui est à faire, c’est celle qui anime la peintre, non quand il exprime des opinions sur le monde, mais à l’instant que sa vision se fait geste. Toute expérience que la pensée prend en charge doit déboucher sur l’énigme qui hante le peintre. Il s’agit principalement de faire la liaison entre connaissance et création dans l’espace de l’œuvre, en faisant voir avec les mots. …)

Ce que nous cherchons dans l’art, c’est nous-mêmes.